Si les Français, à titre personnel, ainsi que leurs entreprises sont, d'une façon générale, capables de performances, la sphère publique, avec son endettement, semble, quant à elle, en décrochage. Nos universités bénéficient d'enseignants aux spécialités pointues capables de publier et de rayonner à l'étranger, mais ces connaissances théoriques, insuffisamment liées à la préoccupation de leurs débouchés pratiques, engendrent la déconnexion des étudiants de la sphère du réel. L'Etat a pris le pas sur la société civile au point de l'avoir inhibée. Le débat public reste dans le non-dit avec des attentes de solutions concrètes de la part des électeurs alors même que les élus sont impuissants face aux rigidités culturelles et à l'inertie du système public. Les Français n'ont pas toujours conscience de leurs faiblesses, et ne perçoivent pas toujours qu'elles sont tout à fait visibles sur la scène internationale.

Construire des espaces de respiration pour les initiatives locales

Seul un large brassage social fera évoluer les mentalités. Nous devons créer des lieux de rencontre entre experts et citoyens, entre les diagnostics des experts et l'opinion publique. En permettant à chacun de participer au débat, non seulement nous reconstruirons des marges de manouvre citoyennes autorisant chacun à exercer sa part de responsabilité intellectuelle, mais nous permettrons aussi la circulation des informations et nous pourrons ainsi rompre avec les non-dits.

Organiser le débat public : l'excellent projet Odissée

Nous devons tous nous impliquer dans la coorganisation du débat public afin de faire évoluer les mentalités. Je suis prêt à participer aux instances de l'Odissée à titre personnel, et à titre professionnel en proposant à mes collègues et collaborateurs d'apporter leur pierre.